
Si vous m’avez lu il y a quelque temps de cela, vous saurez peut être que je découvre (de manière « sérieuse ») l’univers des comics (malgré de précédents achats comme Watchmen/Kick Ass, films obligent) et notamment (pour le moment) l’univers Marvel. Ca a beau être passablement débile quand on y repense 2 secondes, mais les super-héros, ces mecs surhumains (ou non), en costume moulant, sauvant le monde des 3600 attaques extraterrestres/de super méchants/whatever par an; ça me botte carrément. C’est un peu la prolongation de mes rêves de gosses, avec désormais un aspect un peu plus mature dans la plupart des cas, avec de la réflexion sur la condition de super-héros et des morts tragiques.
Là où je veux en venir et ce que je souhaite mettre en place via une série d’article mensuel, c’est de suivre l’évènement Fear Itself « à mes côtés », vu par un total débutant en la matière, pour des lecteurs eux aussi débutant (dans l’idéal), dans le même cas que moi en somme. Le but sera de faire un résumé à la fin de chaque mois des sorties liées à cet évènement de ce même mois, pour « faire le point » sur son évolution dans l’univers Marvel. Ce débutant ne connait pas non plus cet univers uniquement via les films – merci Civil War que je chroniquerai un de ces 4, promis – mais l’univers « principal » est devenu tellement riche qu’il est presque impossible de prendre correctement le train en marche.
Comprendre par là que même avec toute la bonne volonté (et un gros porte feuille) il est absolument impossible d’être totalement à la page. On pourra toujours se contenter des grandes sagas (et encore), mais il restera d’innombrables numéros éparpillés au 4 coins de l’univers Marvel pas toujours très intéressants à suivre, s’attardant sur des personnages dont on a strictement rien à faire… ayant pourtant – parfois – une certaine importance à un moment X d’une grosse saga. Mais peu importe, on fait avec, on s’accroche, on prend son mal en patience et on fonce. Et ça paye !

Ah sinon, note importante, parce qu’évidemment, il est toujours bon de le rappeler, je parle bien sûr de la parution française. Deux choses à savoir concernant la suite des évènements en partant de cet état de fait:
1) Il faut savoir que l’évènement Fear Itself date d’Avril 2011 aux Etats-Unis et s’est terminé tout récemment (Environ 7 mois, une durée « moyenne » là bas, parait-il) et n’est arrivé qu’en France qu’à partir d’Octobre via la revue « Marvel STARS » et son hors série dédié au prologue de cet évènement. Les numéros suivants de cet Event se retrouvent distribués dans diverses revues annexes, centrés sur un ou des héros en particulier.
2) Justement, il faut aussi savoir que le système de publication français n’est pas identique au système américain, parce que sinon, ça serait trop facile… Aux USA, chaque comic est indépendant de chaque revue (en général): comprendre par là qu’on achète chapitre par chapitre, sans « rien autour », contrairement au… système français (On y vient). La différence ici c’est que pour des raisons évidentes, il n’est pas possible de vendre des centaines et des centaines de comics de 20 pages, chapitre par chapitre, chez le libraire/spécialiste du coin.
Du coup, solution de secours qui marche du tonnerre depuis longtemps: le système de revue. Généralement un magazine de 50 à environ 100 pages en moyenne et regroupant plusieurs séries différentes (3/4) en diffusant 1 ou 2 chapitres US chaque mois pour chaque série. Vous suivez ? Le but étant de pousser le lecteur à suivre plusieurs séries à la fois via chaque revue et lors des crossover (mélange de plusieurs séries), donner envie d’aller piocher dans les autres revues pour compléter l’histoire. C’est à la fois un système sympathique (une revue = plusieurs séries en même temps, idéal pour varier de style durant la lecture) – à défaut d’avoir le système US – mais qui peut rapidement devenir onéreux, parce qu’il faut acheter beaucoup de revue pour avoir » tout un crossover » dans le principe et au final se dire parfois » je vais acheter cette revue pour seulement 20 pages sur 100 en fait ».
Bref, quand on s’insère dans l’univers des comics de super héros, il faut être prêt à avoir un super-porte feuille ! (Ou une bat-carte de crédit, mais uniquement si vous achetez du DC)

D’ailleurs, Fear Itself, c’est quoi ? Dans la grande tradition des crossovers Marvel, Fear Itself est un « Event » (« Evènement » en français bien sûr, mais je vais utiliser en général les termes anglais) racontant une histoire de longue durée mais répartit en une multitude de séries annexes en plus de la série principale, via des dessinateurs et des scénaristes toujours différents. Un tel système permet, quand c’est bien fait, de voir l’event en question sous des angles multiples: celui des différents héros, vilains (plus ou moins connus selon certains), voir même au travers des yeux des civils dans certains cas. Chaque numéro annexe n’est pas indispensable à la compréhension globale de l’histoire, mais c’est généralement conseillé de les lire, c’est toujours bon à prendre. Fear Itself était donc le « gros » crossover de l’année 2011.
Concernant l’histoire en elle même, allons-y.
Sin, la fille de Crâne Rouge (le grand méchant de Captain America, si vous avez vu le film comme moi), décide de reprendre le flambeau de son père, alors mort depuis quelque temps. Flambeau très classique puisque consistant à dominer le monde (pour changer) en retrouvant un marteau (comme celui de Thor) que son père avait fait tomber sur Terre mais n’avait pas réussi à s’en emparer. Sin trouve donc ce marteau et libère Le Serpent, un dieu déchu originaire d’Asgard, la cité des Dieux Nordiques tels que Thor, le membre des Vengeurs qu’on connaît tous (et dont le film était bien moyen, j’y reviendrais un de ces 4). Ce dieu s’associera donc à Sin, désormais sous l’emprise de la puissance du Marteau, et libérera à son tour 7 marteaux du même genre sur Terre mais ne réagissant qu’à des personnes ayant un mauvais fond en eux (les transformants d’office en « Digne« ). Petit à petit, au 4 coins du monde, lorsque certains super-vilains/héros trouvent les différents marteaux, la folie s’empare d’eux et ils se mettent à semer le chaos un peu partout. Une ère de peur se met en marche, avec des super-héros rapidement dépassés par les évènements…

…Tout du moins, c’est comme ça que ça démarre. Ce n’est clairement pas profond, c’est même assez basique (Gros méchants VS The World, je m’attend clairement à de la baston, des morts, moments de bravoure et basta), mais pour le moment, l’idée me botte bien et j’ai quand même une certaine hâte de voir comment tout ça va se dérouler, évoluer et se conclure (même si j’ai déjà lu par inadvertance certaines critiques de la VO, je verrais bien ce que ça donne par moi même).
L’idée de cet article est donc de suivre la parution française, mois après mois, sachant qu’en gros débutant Marvel, j’ai pour « objectif » de suivre l’event le plus « près » possible (En achetant la plupart des revues qui y sont consacrées). Ouais, j’ai de l’argent, et j’hésiterai pas à m’en servir (Et aussi parce que c’est la première fois que je suis des comics mensuels, me limitant plus habituellement à des séries finis/sous forme « complète »). Bon, je pense d’office ne pas TOUT acheter non plus, certaines séries ne m’intéressent pas spécialement ou parce qu’en cumulant, ça risque de faire beaucoup, beaucoup de comics par mois. J’ai de l’argent, je sais, mais faut pas pousser non plus.
Là, pour débuter, on va faire un résumé d’Octobre à Décembre, avant de reprendre fin janvier/Début Février pour la fournée de Janvier 2012.
Commençons tout d’abord par le prologue, paru en Octobre:

(Contient les chapitres US: » Fear Itself : Book of the Skull » et » Fear Itself : Sin’s Past » )
Avec une telle couverture qui en impose pas mal à mes yeux, difficile de ne pas être quelque peu intrigué par son contenu; surtout quand on est en pleine « fièvre des comics » comme moi. Ce prologue se décompose en 2 histoires liées à Fear Itself:
– La première nous rappelle, Ô toi lecteur qui prendrait le train Marvel en marche, qui est Sin dans cet univers: son identité, sa famille, sa vie, son oeuvre et surtout ses motivations initiales au carnage qui suivra d’ici quelques numéros. Sin souhaite donc reprendre « l’entreprise familiale » et réaliser ce que son père avait échoué. Pour cela, elle se rend dans l’une des forteresses cachés de son père pour y récupérer un précieux livre qui lui servira pour plus tard.
– La seconde se centre (logiquement) sur l’histoire du père, sur ce projet avorté il y a 70 ans de cela: Alors que le Crâne Rouge comptait s’emparer d’un marteau issu d’Asgard, il fût arrêté dans son élan par Les Envahisseurs, petit nom donné au groupe de super-héros de l’époque de la WW2, comportant Captain America, Namor le Prince des Mers et Bucky, un allié du Captain sans pouvoir particulier (et qui le deviendra bien plus tard « à notre époque » dans la continuité Marvel, mais ceci est une autre histoire…), entre autre.
De manière générale, ces 2 récits permettent de retrouver, à ma grande surprise, cette ambiance si particulière qu’est celle – si cliché – des nazis ! Ô joie ! Il est toujours bon (j’avoue) de retrouver cette ambiance pleine de plans machiavéliques, ces histoires de prophéties, de magies… et de combats contre des robots nazis ! Pour quelqu’un qui a vu et apprécié le film Captain America pour son ambiance « Achtung, Nazi au pouvoir » (et qu’en même temps, je découvrais le personnage), c’est presque une (courte) prolongation de cet esprit et c’est bêtement fun à lire, même si on découvre quelques « nouveaux » personnages/organisations/situations, ce qui pour un noob comme moi, pourrait presque effrayer. Quelques coups de wikipédia (ne serait-ce que sur le rôle actuel de Steve Rogers, n’étant plus America) et on n’en parle plus, fort heureusement.
L’histoire s’installe quelque peu (eh, ça ne fait même pas 50 pages, fallait pas en espérer tant) mais suffisamment pour donner envie de continuer avec le premier tome de Fear Itself. En bref, une mise en bouche classique, mais intéressante, laissant entrevoir des choses sympathiques à venir (NAZI, NAZI EVERYWHERE). Seul bémol, on reste quand même un peu sur sa faim, parce que même pas 50 pages à ce prix là, c’est du trop vite consommé.



(Contient le chapitre US: » Fear Itself #1 » )
Saut temporel jusqu’en Novembre 2011 avec l’arrivé du premier numéro de Fear Itself, la revue dédiée à l’event en question, auquel viendront se greffer les ties-in, le nom donné aux numéros dédiés aux différents personnages impliqués dans l’event, qui se retrouveront dans les différentes revues françaises (Spiderman, les X-Men, Iron-Man et compagnie).
Ici, retour dans le présent pour se concentrer sur l’état de la situation chez les plus grands supers héros (US), notamment les Vengeurs, bien que très différent du futur film. On y découvre un paquet de « nouveaux venus » quand on a l’oeil du novice: du Spiderman et du Spider Woman, de l’Oeil de Faucon dans sa tenue « habituelle » des derniers comics (là où le film semble avoir pris la (bonne ?) décision d’opter pour quelque chose de plus « réaliste »), un Rulk qui n’est pas un Bruce Banner repeint en rouge mais bel bien un autre personnage (Wat ? Bonjour la créativité, mais bon, pourquoi pas), Wolverine et j’en passe (il y en a pleins).
Alors que Sin récupère enfin le marteau chez des Nazi et libère le Serpent, les Vengeurs doivent gérer quelques conflits « internes »: la reconstruction de la cité d’Asgard, écrasé sur terre depuis quelques temps et qui fût détruite lors de l’Event « Siège » paraît-il (merci Wiki, et hâte de lire ça). La reconstruction ne plait pas à toute la populace voir même dans la haute-sphère des Dieux Nordiques hébergés « pas loin » : Odin (qui a définitivement une meilleure gueule que dans le film), le père de Thor, n’est pas très enthousiaste à l’idée que les asgardiens soient « dépendants » des humains, considérés comme une race inférieure en somme. En partie à cause de cela et de part l’arrivée du Serpent en parallèle dans l’histoire (Le Spider-Sense Nordique, quoi), une violente dispute entre Thor et son père éclate, et ce dernier quitte les lieux, tout en ayant vraisemblablement quelque chose derrière la tête.
Deuxième épisode dans la continuité qualitative du premier (enfin du prologue, mais vous suivez toujours, hein ?) avec une histoire qui continue gentiment de s’installer, mais qui me plaît bien, toujours accrocheuse: on comprend davantage le but (toujours aussi basique, certes) du plan de Sin (et tout va très vite, ce qui fait qu’on ne s’ennuie pas, qu’on ne nous fait pas (encore ?) poireauter avant de faire avancer les choses) mais reste toujours aussi prometteur en terme d’action (je veux bien fermer les yeux pour le reste) pour les prochains numéros: celui-ci se conclue sur l’arrivée des marteaux sur Terre, laissant planer le doute sur les futurs possesseurs…
En bref, ça commence (enfin) bien et le tout servi par un dessin de grande qualité, ici signé par Stuart Immonen. Je ne connais pas bien le gars, mais il grimpe d’office dans mon estime. J’espère que tu reviendras souvent, Immo’ !




(Contient les chapitres US: » Fear Itself #2 » et » Fear Itself : Homefront #1, #2 » )
Second numéro et les histoires commencent déjà à se multiplier. Normal, c’est le véritable point de départ des ties-in, la chasse aux magazines étant dès lors ouverte ! De toute, je ne me fais pas d’illusions, la série « principale » n’apportera sans doute pas grand chose vu son format très court (crossover oblige j’ai envie de dire, j’ai aussi eu cette impression avec Civil War), puisque faisant véritablement office d’introduction (ou de passages « étapes » dans le scénario) aux numéros satellites…et je crois que c’est souvent comme ça. Faudra que je m’y fasse un jour.
D’un côté, on voit un peu plus clairement à qui sont destinés les différents marteaux et leurs effets, la couverture annonçant en partie la couleur: Le Fléau/Juggernauth devient Force Jaune, Titania (une énième méchante pouffe à gros seins, pour être franc, son histoire ne m’intéresse pas) devient Force Violette, et surtout Hulk, qui passait quelques pseudos vacances avec sa compagne au Brésil, devient à son tour Force Verte. Déjà qu’un Hulk normal, c’est pas très très sympa, alors sous l’emprise du Serpent… Ah, et j’ai découvert que sa femme se transforme aussi en Hulk, mais… Rouge ? Du coup, on a Hulk, Miss Hulk, Rulk et la femme d’Hulk, Betty. Au moins, ils ont été sympa sur la répartition des couleurs.
Le 3ème gars de la couverture ? Il … n’apparaît pas dans ce numéro en fait. Marketing, quand tu nous tiens… Mais sachez qu’il s’agit de la Gargouille Grise, un méchant bien kitschos qu’on n’avait apparemment pas vu depuis des lustres (et ça se comprend) dont l’event en question lui permettra de rebriller un peu… Surtout qu’avec un nom pareil, il ne pouvait venir que de Paris. De la baston dans le 9-3 ? Oh yeah.
A côté de ça, on suit aussi brièvement (20 pages oblige) la punition de Thor occasionné par son père pour lui remettre les pendules à l’heure tout en préparant un plan d’action envers le Serpent et surtout, on voit les premières attaques de Sin, qui s’en prend ni plus ni moins à Washington avec… des robots Nazis ! Des PUTAINS de robots Nazis ! Je suis conquis d’office, forcément.
Mais surtout, à ma grande surprise et c’est aussi pour ça que j’ai apprécié ce numéro, ce fût pour moi la découverte (Même s’ils apparaissent aussi dans Civil War, mais l’ayant lu en parallèle, Fear Itself a été le preum’s…) d’un groupe de « super-héros » assez peu connu/médiatisé chez Marvel: les Agents d’Atlas. Un peu à la manière des nazis décris plus haut, ce qui les rend de suite accrocheur, c’est leur « esprit » très volontairement … rétro qui se dégage d’eux, qui m’a séduit d’office.

En vrac, on retrouve la cousine de Namor, Namora (oui, bon, je sais), Venus la sirène et surtout, le quator qui me font aimer la bande: Marvel Boy (Ou l’Uranien), extraterrestre (Forcément) au look tellement 1950 (Tête classique des E.T de l’époque, le tout dans un beau bocal); M11 le robot-humain lui aussi dans le même esprit « Boite de conserve », l’Homme-Gorille, la créature mi-homme, mi-badass (Sérieusement, se battre à 4 flingues ? Danser le disco ? Prenez mon argent, voyons…) et Jimmy Woo, le chef de cette organisation d’agents secrets, ne vieillissant plus tout en conservant son apparence de 1958. Pas de pouvoir particulier, mais il a l’étrange manie de regarder en boucle des émissions de son époque en cas de « déprime ». Bref, une équipe assez…singulière. La routine chez Marvel.
Il faut savoir que, pour la petite histoire, ils sont tous à l’origine des personnages de comics parus dans les années 50, dont le magazine s’appelait… Atlas. Racheté plus tard par Marvel, les personnages furent rétroactivement intégré à la chronologie Marvel. En hommage à leurs véritables origines, ils sont tous issus de ces années-là, avec divers twists scénaristiques pour qu’on les retrouve vivant de nos jours. Concernant Fear Itself, j’ai pris un certain plaisir à suivre leurs aventures, à la recherche des origines d’un livre ancien, livre qu’on avait justement entraperçu dans le prologue d’Octobre. Et qui dit lien avec Crâne Rouge, dit Nazi spotted ! Et outre le caractère décalé de la bande, les voir infiltrer un château nazi et tabasser les robots/soldats qui s’y trouve, un plaisir simple que je prendrais volontiers chaque matin.
De manière générale, un numéro des plus sympathiques malgré la « déception » de se retrouver avec une partie Fear Itself « pure » bonne mais très courte (20 pages) même si je suis bien conscient que c’est la durée « standard », les précédents étaient plus long juste pour installer l’histoire. Mais du coup, cette frustration qui débarque en plein élan… Mais les vrais stars étant les Agents d’Atlas, cette frustration fut rapidement compensés. Castagner des nazis, ça pardonne tout !





(Contient le chapitre US: « The Invincible Iron Man #503 » )
Le problème quand on suit un crossover, et c’est ma principale « peur » pour être franc, c’est de tomber sur des numéros justifiant de manière presque superficielle/gratuite (minable ?) leur inclusion dans l’event en question. Genre être comptabilisé comme « chapitre officiel » de tel event alors que le seul lien possible est juste une phrase balancée un peu comme ça, un détail dans un coin de l’image… Bref, un argument marketing de premier choix.
Et vous savez quoi ? Ces 2 chapitres dédiés à Iron Man rentre dans ce moule. Hélas, oui.
Iron Man semble aux prises du Docteur Octopus dans une situation assez délicate: ce dernier l’oblige à le soigner de ses dommages cérébraux, sous peine de faire exploser une bombe thermonucléaire en plein Manhattan. Wait, wat, c’est tout ? Pendant 2 chapitres (dont un estampillé Fear Itself), on va suivre Tony régler ses comptes avec le Docteur ? Pourquoi pas mais… Le problème, c’est que le chapitre dédié, le truc pour lequel j’ai récupéré le magazine, arrive comme un cheveux sur la soupe: on s’attend à un véritable lien pour finalement se retrouver avec 2/3 pages (sur 40 quand même) le faisant grossièrement, genre « Octopus ? C’est réglé. Fear itself ? OUPS, J’AVAIS OUBLIÉ. » Ou tout du moins, pas de quoi estampiller le magazine du macaron de l’event. Ah si, ces histoires de gros sous…
Sinon, on voit Pepper (l’assistante de Tony) aux prises d’Electro (un ennemi récurrent de Spiderman) et de Sandman (de même) pour une raison assez vague, vu que j’avais oublié de préciser que ces 2 chapitres font suite aux 2 précédents (logique me dira-t-on) mais formant ensemble un arc scénaristique. Arc fatalement incomplet en l’état, quand on commence par ce numéro (mais eh, faut bien se lancer un jour quand même, au moins c’est fait).
Globalement, des chapitres pas totalement inintéressants dans le fond (même si j’ai la forte impression que mon sentiment ne changerait pas des masses si j’avais toute l’histoire), mais dont l’intérêt tombe surtout à plat quand d’un côté le lien avec Fear Itself est très maigre et de l’autre qu’on ne peut même pas profiter de l’histoire, puisqu’étant la « seconde partie ». Parce qu’honnêtement, aussi simple soit le scénario dans les grandes lignes, j’ai pas compris grand chose… (Pourquoi ne pas soigner d’office le docteur ? Ce n’est pas aussi simple ?)
Mais le dessin est joli, et c’est à peu près tout.




(Contient le chapitre US: » Secret Avengers #13 » )
Autre problème quand on lit du comics, outre le soucis de légitimité de telle oeuvre dans tel event, c’est le point de vue forcément très… américain de la chose. Ce n’est pas un défaut en soit, un défaut « objectif », mais lorsqu’on lit tel comic avec un point de vue Français, certaines choses ont toujours un peu de mal à passer. Parce que ça ne nous concerne pas vraiment (ou pas directement), ou parce que trop encré dans la culture américaine. Tout ce qui est histoire du pays ou surtout, la politique au sens large, avec une certaine « insistance ».
Je ne sais pas si c’est quasi-systématique, mais c’est ce que j’ai ressenti dans Civil War par exemple , notamment avec les speech de Captain America (forcément, il a été crée pour véhiculer des idées de propagande), toujours à parler de sa patrie qu’il aime tant avec la main sur le coeur, des libertés qu’elle offre et tout le tintouin un poil relou à la longue (ce qui n’a pas empêché Civil War d’être très bon, cela va de soit). Et là, du coup, on retrouve un peu ça dans ce chapitre.
Washington est donc attaqué, comme on nous l’a brièvement montré dans le chapitre Fear itself 2 décrit plus haut. On suit donc l’assaut par les forces nazis du point de vue de Giant-Man (ou l’Homme-Fourmi, c’est selon l’envie), War-Machine (le pote d’Iron-Man, avec la même armure mais en gris ! Il apparaît dans le 2ème film d’ailleurs) et – surtout – Le Fauve, la bête poilu en provenance des X-men, dont on avait entraperçu ses origines dans la très bonne surprise X-men Origins.
Outre la baston en elle même, l’action nous mènera aussi à l’intérieur du Lincoln Memorial (rien de tel pour symboliser l’Amérique) où le Fauve ira taper la discut’ avec un politicard (Lenny) se trouvant encore à l’intérieur, alors que tout le monde a été évacué vu la chaude ambiance en extérieur. Mais ce dernier semble avoir quelque chose à faire une ultime fois avant de partir…

Le chapitre se décompose en 2 grosses parties: d’un côté, on retrouve la baston pure contre les robots nazis et de l’autre, la discussion entre le Fauve et le politicien, qui veut lui adresser un dernier message, à lui et à la population par caméra interposée. Et je dois avouer que ce passage m’a quelque peu gonflé… En fait, ce n’est pas mauvais dans l’absolu mais… c’est juste que tout ces bons sentiments (« Rester ici, c’est combattre !« ), ce discours pompeux sur les libertés permis par les Etats-Unis, cette tendance a sombrer dans le pathos… c’est lourd. J’sais pas, ça passe peut être bien d’un point de vue américain, mais j’ai trouvé ça tellement cliché, tellement « occasion parfaite de venter les mérites de son pays » en tentant de faire verser une petite larme aux lecteurs au passage.
Le bon point, qui m’a bien fait tripper, c’est la petite révélation concernant Lenny: c’est un mutant. Avec des PUTAINS de pouvoirs. Il a « juste » la possibilité de donner vie à… son imagination. Rien que ça. Du coup, le temps de 3/4 pages, on prend son pied à le voir littéralement invoquer une version vivante de la statue de Lincoln pour tabasser du robot nazis (!), suivis de dinosaures, d’indiens, d’avions de chasses et d’avions de la WW2 pour finir sur quelques soldats américains du 19ème siècle (?!). Tout un programme, et bien jouissif pour ne rien gâcher, qui donne une dimension inattendue au reste du chapitre… Même si trop court. Je ne me suis pas tant ennuyé que ça, mais c’était un peu trop court pour totalement me convaincre. Surtout que, justement dans cette optique d’aller dans le pathos, la fin est vraiment trop… facile. Et du coup, tombe un peu à l’eau. Mais bon, Lincoln contre des Nazis, je n’y aurais jamais cru. Thanks, USA !




(Contient les chapitres US: « Avengers #13 » et « Journey into Mystery #622 » )
Dans les crossover, il y a un truc assez sympa (quand c’est bien fait), dût aux multiples histoires en parralèle à dessiner chaque mois: les différents dessinateurs qui se répartissent le travail. Si vous avez lu jusque là, déjà merci et bravo pour votre courage. Mais plus sérieusement, si vous avez jeté un oeil sur les images qui illustrent cet article, vous aurez bien évidemment remarqué que les styles sont tous très différents, pour le meilleur comme pour le pire. Chacun sa façon de coloriser, de varier le design d’un personnage d’un chapitre à un autre… Le Marvel Heroes du mois de Décembre démontre justement à quel point les styles peuvent être vraiment variés, tout en restant un plaisir pour les yeux.
D’un côté, on suit les Vengeurs peu de temps avant le début des hostilités décrites dans le Fear Itself 1. Ambiance relax donc, où dans un premier temps, un journaliste (qui n’a pas d’identité propre, peut être plus tard ?), va interviewer le groupe à propos des évènements récents (les différentes batailles, la chute/destruction d’Asgard), leur ressenti etc, dans la Tour même des Vengeurs. Puis on se retrouve un peu plus tard au banquet asgardien, où l’on suivra quelques discussions diverses entre super-héros, notamment du côté des femmes avec Miss Marvel et Spider-Woman.
Je crois que c’est un de mes chapitres préférés depuis le début de l’event. Pourtant, il n’y a pas d’action, de cliffhanger, de grosse réplique qui tue. Mais juste une ambiance à la fois très détendue, très bon enfant qui s’en dégage, malgré les sujets parfois abordés… J’avais eu une impression bizarre en le lisant la première fois, parce que c’était justement très différent de ce que j’avais l’habitude de lire. Est-ce que je lis vraiment du comic de Super-Héros mainstream ?
Différent d’une part grâce à son dessin, assez particulier, dont on a l’impression qu’il est tout sauf « typé américain ». De la même manière que Watchmen à l’époque, le style me fait penser à quelque chose d’assez Européen dans son approche, avec ce découpage très … régulier, stricte, ou presque. Quasiment que des gros plans sur les têtes de personnages en train de boire, manger, pioncer à moitié lorsqu’on les interview… Et puis, mine de rien, tous ces héros qui ont une bonne gueule, qui sourient presque tous malgré les évènements qui s’annoncent, ça fait du bien ! Ca renforce justement le second point de cette « différence » avec le reste.

Différent aussi parce qu’une partie du chapitre est centré sur Spider-Woman et Miss Marvel: pas de discussion autour de leurs pouvoirs, de leurs précédentes batailles, mais… de leurs vies amoureuses. Plates, ces derniers temps. Elles aimeraient bien se trouver quelqu’un, et désespèrent un peu de voir le vide actuel. On leur propose bien des gens parmis les Dieux nordiques, mais ça n’a pas l’air d’être leur type. Puis les yeux de Spider-Woman se portent vers Oeil de Faucon. Et un petit jeu de séduction démarre…
C’est assez amusant de voir des gens qui ne font juste que sauver le monde tous les jours se prendre la tête pour des choses si futiles, si humaines et de les voir galérer comme n’importe qui d’autres à ce niveau là (comme quoi des super pouvoirs, ça ne rend pas tout « Super » ). Et du coup, on se sent un peu plus proche d’eux, ça permet de se rendre compte qu’ils se posent aussi des questions aussi existentielles que « mais avec qui pourrais-je sortir ? » et ça les rend encore plus attachants. Du coup, j’ai hâte de voir comment est géré une relation amoureuse entre super héros, surtout entre Oeil de Faucon et Spider-Woman, ça peut être fun.
De l’autre, on suit Loki. Mais oui, le gringalet dans le film Thor ! Apparemment mort une fois (Ah ?), puis ressuscité par son frère mais sous une forme adolescente (Wat ?), cette histoire permet de voir ce qu’il s’est passé chez les Asgardiens peu de temps avant le banquet qu’on avait aussi vu dans Fear itself 1. Evidemment, s’il ne s’y passait rien avec un tel personnage (pour rappel, il a été au centre de pas mal d’emmerde et le sera aussi dans un avenir proche avec le film Avengers), ça ne serait pas bien intéressant pour le coup. Loki n’est d’une part pas très apprécié des autres asgardiens avec son retour d’entre les morts. Et en tant que personnage limite running gag chez les méchants, on comprend vite qu’il risque de changer de bord incessamment sous peu, comme le laisse envisager la fin du chapitre.
Je dois reconnaître de ce chapitre m’a laissé perplexe. Perplexe parce qu’il m’a été terriblement obscur. Ce n’est pas (enfin je pense) dût au fait que je connais pas toute son histoire, que j’ai pris ça en route; mais réellement parce que le pitch de départ de cette série « Journey to Mystery » spéciale Fear Itself est clairement vague. Déchiffrer éventuellement les grandes lignes du scénario n’est peut être pas bien difficile (quoique, faut savoir extrapoler facilement), mais le déroulement m’a semblé très obscur. Entre cette histoire de « contes avec les pies » racontée au début, puis comme appliquée par la suite et certains éléments scénaristiques sortis de nulle part (pourquoi cette clé ?) voir tout bêtement difficile à suivre (le dialogue de fin est l’exemple parfait: j’ai franchement rien pigé).
J’ose espérer que ça prendra du sens dans les numéros suivants (même si mon petit doigt me dit que ça risque pas) car c’est pas évident à suivre (mais pas inintéressant, clairement), malgré un dessin de toute beauté. Parce que ouais, Journey To Mystery est magnifique. On aime ou pas le design, mais force est de constater que chaque page est une claque, un régal pour les yeux. Chaque case semble être une véritable peinture tellement le style est léché, fouillé pour du « simple » comic. Impressionnant.



Et… C’est tout (ouf) pour ce mois-ci. Rendez-vous le mois prochain, où l’aventure Fear Itself se poursuivra encore et toujours dans les pages des magazines Marvel STARS/Heroes/ICONS, dans Fear Itself 3 (forcément), mais aussi pour la première fois dans le mensuel Spiderman (N°144) ainsi qu’un hors série spécial Avengers dédié aux chapitres Iron Man 2.0. Tout un programme, qui finira sans doute par me faire lire mes comics dans la rue. Mais au moins, j’aurais de quoi m’occuper pendant les journées d’hiver ! En attendant les petites pièces qui me permettront d’acheter la suite…
Une petite pièce svp, c’est pas pour manger, juste pour récupérer le dernier Spiderman. S’il vous plaît…