Finalement, ça sera une (probable) série d’article, distillée un peu quand je veux, que je vais tenter de mettre en place. Pour ceux qui prennent le train en marche, je fais référence à ces articles où, blog oblige, je raconte ma vie mon parcours vidéoludique parce qu’il est toujours de bon ton de se rappeler de ce qui a forgé notre culture jeu vidéo, aussi pompeux que ça puisse paraître. Ici, la baston et là – le premier – sur les ErrPayGay. Pour le coup, passons cette fois-ci sur un genre qui aime faire parler de lui. Souvent en mal, hélas, par les têtes bien pensantes de la télévision pour décrire le MAL : le FPS.
Pour le coup, je dois dire que c’est assez difficile de revenir sur les débuts, c’est assez… flou. Enfin, surtout pour classer ça dans un ordre strictement chronologique (Quand j’y ai joué, pas quand c’est sorti, nuance). Faisons simple ! Sans chercher à donner un ordre précis (à moins qu’un Wolfeintein soit passé dans le coin sur un obscure PC de quelqu’un de ma famille, mais mon cerveau n’arrive pas à mettre le doigt dessus), mes premiers ébats virils étaient sur… Medal of Honor et Goldeneye, parce que je suis sympa et que je suis pour l’égalité des sexes supports. Ah, Medal of Honor ! Avant que ça devienne une mauvaise série/licence oubliée de tous, c’était un FPS qui avait mis globalement tout le monde d’accord à sa sortie.
Du FPS hollywoodien sur PS1, on y croyait pas ! Et pourtant, le résultat, malgré la puissance vite limitée de la console dépotait pas mal : à la manière d’un Half-Life (j’y reviendrais, je l’ai découvert peu après), là où la concurrence préférait rester sur la formule DooM (Labyrinthe + Clé de couleur), MoH tente le script et le spectaculaire. Des missions enfin misent en scène, un scénario accrocheur pour l’époque (Eh, la Seconde Guerre Mondiale, ça inspire, forcément), des cinématiques tirés de vrais vidéo de la guerre ; tout était réuni pour un cocktail explosif. Infiltration, duel enragé contre un char allemand à coup de grenade et de bazooka, nettoyage à coup de Sniper, éradication de la vermine canine allemande… j’en garde un excellent souvenir, de même pour sa suite, toujours dans le même ton (la surprise en moins) et donc toujours réussite… Mais je vais quand même éviter de gâcher ce bon souvenir en y rejouant de nos jours, parce que je sais d’ores et déjà que le jeu a sans doute maaaaaaal vieillit (gameplay mou ? Visuellement infâme ?). Un remake ? J’aimerai, mais je crois que c’est définitivement mort. RIP MoH, je t’aimais bien.
Pour Goldeneye, c’était évidemment pour son multijoueur. Okay, la campagne solo était excellente, pas de doute la dessus mais c’était pour le multi qu’on y jouait. Jouer à 4 en écran partagé enfin ! Mes premiers pas dans ce mode de jeu si jouissif que je me tue à défendre à notre époque misant tout sur le Online ! Evidemment, je ne peux oublier ces niveaux d’anthologie que tout le monde voudrait dans n’importe quel FPS : Facility, Complex, Bunker, Temple et j’en passe. C’est d’ailleurs eux qu’on retrouve presque systématiquement dans n’importe quel autre FPS console/PC quand on peut créer ses niveaux, preuve qu’ils ont bien marqué leur époque. Puis justement, Goldeneye, c’était, le « MoH de la 64 » en quelque sorte : pas qu’il y ait réellement de ressemblance mais on découvrait enfin les joies du FPS scénarisé et d’un gameplay moins… bourrin qu’à l’accoutumé. Et surtout pensé pour la manette ! Bien qu’étrange, le pad 64 faisait des merveilles sur ce jeu. Ca y est, l’éternel débat avait fait ses premiers pas…
Sur le même support, je garde un bon souvenir de Quake 2, plus classique dans son approche solo (même si prenante, l’ambiance cradingue était géniale et flippante à la fois) et bien fun en multijoueurs. C’était plus… rigide certes, plus basique dans son gameplay mais eh, après des heures à se la jouer minutieux dans Goldeneye à coup de mine à proximité et à tenter le Headshot, fallait bien trouver une alternative qui ne demande pas trop de neurone. Toujours sur le même support et c’était inévitable, il y a bien eu Perfect Dark. J’en avais touché 2 mots ici pour dire qu’il pouvait encore valoir le coup de nos jours mais aussi j’en ai longuement parlé de vive voix ici même pour dire que pour moi, c’est mort aujourd’hui. Il a vieillit et pas qu’un peu.
Un peu plus tard, après avoir squatté la 64 du cousin, je suis passé à la DC. Hélas, un peu à l’image de la ludothèque de la console en général, les FPS se faisaient rare sur le support. Faut dire, avec un tel pad – qui pouvait quand même convenir pour les autres genres – le FPS sur DC était très mal barré. Je me souviens avoir découvert la licence Rainbow Six avec le portage un peu foiré de Rogue Spear, la simulation militaire bien pointilleuse avant que ça ne devienne n’importe quoi (Coucou Vegas, coucou Ghost Recon). Bah ouais, un jeu PC avec pleins de possibilités de tactique en cours de jeu avec le pad toupourri de la DC ? Hérésie ! Et pourtant, j’y ai passé pas mal de temps. C’était prenant (même si ça ramait), vraiment tactique (Bon, ça ramait) et je passais de longues minutes dans les menus précédant une mission pour mettre mon subtil keikaku à l’œuvre (OK, ça ramait A MORT). Heureusement pour moi, j’ai découvert quelques temps plus tard la version PC et j’ai un peu redécouvert le jeu. J’y reviendrais.
A côté de ça, il y avait bien eu ce FPS exclusif à la DC, pensé à l’origine pour l’arcade… Mais oui, Outtrigger ! Personne ne s’en souvient ? Normal, c’était de la merde. Mais le vrai FPS de la Dreamcast, celui avec des couilles d’acier, celui qui te montrait à l’époque qu’elle en avait dans le bide la petite, c’était bien… le portage ultra réussi de Quake 3. Ouais, c’était aussi la famine à l’époque. Abordé dans ce podcast pour sa partie musicale marquante pour ma part, Quake 3 l’était tout autant pour… tout le reste. Okay, fini la campagne scénarisé, on vire carrément dans du 99% multijoueurs. Ca m’avait fait un peu chier parce que j’aurais aimé un trip supplémentaire dans l’esprit de Q2, mais… J’ai pris mon pied comme jamais. Jouable à 4 en écran partagé (fuck yeah, toussa), j’ai passé de nombreuses heures à gentiment étriper mes keupins dans un festival sanglant du plus bel effet. Et là, au moins, j’ai retrouvé avec joie (et plus de souplesse dans le gameplay) l’esprit de Quake 2. Beau rattrapage aux branches, iD Software.
Et puis, portage de jeu PC oblige et obtention d’un PC familial, je passe dans ma petite période FPS PC. Outre les sessions de rattrapage avec les versions d’origine de quelques jeux cités auparavant, il était temps de découvrir l’un des meilleurs FPS de l’histoire, même de nos jours pour le coup : Half-Life. Le messie ! Il était là ! Certes, avec un petit décalage mais quelle putain de claque. Du script « avec un grand S » mais qu’est-ce que ça tuait. Ca avait encore beaucoup de gueule graphiquement l’époque, ça en foutait donc pleins les yeux ; on se pignolait (à juste titre) sur l’IA poussée, l’univers était génial, le scénario semblait complexe (chose rare dans le jeu vidéo) et on enchaînait les passages culte en continu (Les crabes ! Xen ! Les militaires !). Il en va s’en dire que j’attends de pied ferme le remake amateur sous le moteur de HL2.
Half-Life oblige, j’ai eu ma période CS ! Counter Strike ! Les joies des LAN entre potes, des patchs à répétition, des mods dans tous les sens pour rajouter trouzemilles options à la con ! De_Dust ! CS_Italy ! Les joies du mapping ! Finir un round au couteau ! Se prendre du headshot sorti de nulle part ! Balancer des grenades n’importe comment, juste pour faire chier l’équipe adverse, quel souvenir impérissable <3
Peu après, Je redécouvrais les joies de Medal of Honor : Débarquement Allié. LE DEBARQUEMENT, T’ENTENDS ? Oui, s’il n’y a bien qu’une mission à retenir (même si elle fait presque pitié de nos jours), c’est bien celle là. Hallucinant pour l’époque, couillu (parce qu’avec du recul, c’est presque dérangeant de rendre fun un évènement aussi terrible), là encore la licence avait probablement atteint son chant du signe avant de crever comme une merde dans les suites fades et sans intérêt et l’ultime reboot qui sert à RIEN. Oui, je suis dèg. Et il y avait aussi le premier COD, dans le même esprit, du script, des nazis, de l’iron sight, toussa. C’était sympa mais moins marquant.
Sinon en vrac PC : Turok, c’est de la merde, Carnivores Cityscape c’est de la merde aussi (oui, j’aime jouer à des jeux que personne connaît),Trespasser pfffferreff je serais vulgaire (Le Joueur du Grenier vous le recommande) ; en bref, toujours se méfier quand on voit des dinos dans du JV et qu’on commence à baver dessus. J’ai aussi grave kiffé les Jedi Knight (2 et 3 dans le cas présent) parce que j’ai toujours rêvé d’être un Jedi. Duke Nukem 3D est assez sympa, même si pour le coup (fait très tard), la formule des cartes de couleur pour progresser m’a bien lourdé. Et Postal c’est naze (c’est bien d’être provoquant mais le reste tient pas la route).
Côté console, mon premier amour, Halo a été une bien bonne surprise. Si aujourd’hui, la licence n’a plus aucun intérêt à mes yeux (la formule vieillit mal), le premier opus aura toujours une petite place dans mon cœur. Une aura particulière, un gameplay en béton, les premiers pas vers du FPS semi-ouvert, du coop et un multijoueurs efficace… Mais comme d’autres jeux, je ne préfère pas y rejouer de si tôt, je ne veux pas ruiner mes souvenirs de jeuneeeeeesse. Mais de toute façon, ce n’est rien face à lui.
J’ai quand même croisé le Messie du FPS console. Le jeu qui en impose, qui met n’importe quel concurrent à l’amende. J’en parle souvent quand j’aborde mes meilleurs souvenirs multijoueurs et je le redirais toujours : Time Splitters 2 (et le Futur Perfect à une échelle moindre, mais échelle quand même) est une grosse tuerie. Rien n’est à jeter. Dans les 2 cas : prenez une campagne solo prenante, drôle et intense ; un jeu fluide, joli et hyper maniable et couplez le tout à un multijoueurs, certes « prioritaire » mais complet. Genre hyper complet. Armes, maps, personnages, modes de jeu et j’en passe ; couplez donc ça avec le reste et on obtient un jeu assez… ultime. Je ne pense pas trouver quelque chose d’aussi fun de nos jours, ce n’est humainement pas possible, vu que le multijoueurs local est en voie de disparition. Tant pis, j’y jouerais encore dans 10 ans grâce aux joies de l’émulation !
Nettement moins réussi, flamboyant et j’en passe, je garde un bon souvenir de Geist, l’exclu GC qui a mis trop de temps à sortir. C’était original, et même si l’aspect FPS était bancal voir mauvais en solo, le reste était foutrement prenant : s’amuser à posséder des objets pour faire peur aux autres et permettre de les posséder par la suite une fois « affaiblit », c’était assez grisant. Bon souvenir donc, avec un multijoueurs pas si mal, même si maintenant, il ne vaut pas grand-chose. Mais esquiver des roquettes en contrôlant un lapin, quel pied !
Deuxième vrac : Grosse claque graphique, gameplay efficace mais pas innovant pour un sous et… globalement passé inaperçu, ça vous dit rien ? Black, bien sûr ! C’était affreusement générique mais c’était vraiment bon à jouer et c’était une grosse prouesse technologique pour de la PS2. Et Turok Evolution, c’était de la merde (même si j’ai UN PEU kiffé, j’avoue, mais erreur de jeunesse, toussa), hélas. Moche, lent, mou, pas super passionnant à jouer et multi bancal : poubelle.
La génération « HD » est quant à elle pas mal gratiné dans les faits, mais le genre ayant du mal à se renouveler, j’en ai fait rapidement le tour. Déjà abordé ici même, l’Orange Box est indispensable, blablabla et The Darkness mérite le coup d’œil, malgré un gameplay en bois. Halo ? Non merci, déjà dit plus haut, je n’y accroche plus du tout, pas faute d’avoir retenté avec Halo 3 (le solo est une horreur) et Reach (qui tourne définitivement en boucle sans jamais briller). Left 4 Dead ? Piqûre de rappel ici, un bon coup de cœur (enfin, le 1 surtout). Condemned ? Un bon potentiel mais un gameplay frustrant dont le paroxysme est atteint avec le 2, insupportable.
Les COD ? J’ai repris la licence avec le 4. Pas terrible : gameplay trop frustrant (RESPAAAAAAWN) et pas mal de petits détails qui ont flingué l’immersion ; malgré une maniabilité putain de parfaite. Le 5 est meilleur, même si toujours frustrant parce que mal scripté/IA débile. Mais ya pleins de bons moments ! Le 6 est over the top, mais ça, je l’ai dit dans le lien précédant. Grosse claque quoi. Quant au 7, si ce n’est le multi qui est ‘achement bien branlé dans ce que j’ai pu jouer, je n’ai pas pu toucher au reste (le solo quoi). Paraît qu’elle est pas dégueux et qu’ils ont enfin compris comme ça fonctionnait pour « faire une bonne campagne solo ».
En parallèle à la 360, Goldeneye Wii fût une… bonne surprise. Eh oui. C’est laid et ça rame, mais le reste tient la route : c’est rythmé, bien scripté, plusieurs approches possible d’une même situation et la relecture du film (et non du jeu) est… intéressante. Moderne, donc loin de l’original, mais intéressante. En fait, le problème c’est de le comparer avec l’opus 64. Certes, c’est forcément « volontaire » d’un point de vue marketing, mais pour le coup, faut essayer de jouer le jeu et de se laisser… porter par la vague. Bon, par contre, 64 ou non, le multi est pas terrible, voir mauvais, à oublier rapidement. Mais le solo était… surprenant.
Le FPS est un genre qui évolue vite, très vite… jusqu’au point où il stagne méchamment rapidement quand même, j’ai tendance à être limite très exigeant pour les jeux récents, tellement ils se ressembleeeeent tous (Difficile de se démarquer faut dire, on a un peu tout fait). Mais qu’importe ! Je compte bien profiter de l’obtention prochaine d’un PC un peu plus récent pour rattraper mon retard sur les nombreuses perles du genre que j’ai dû louper ces 10 dernières années. Crysis 1 et 2, Far Cry 1 et 2, tous les mods de HL2 et ses potes, Stalker et bien sûr TF2 (pour ne citer que l’essentiel) ; une vie ne suffira sans doute pas pour pleinement en profiter. Mais les week ends suffiront !